La Psychologie Transpersonnelle : de quoi s’agit-il ?

La psychologie ? Aujourd’hui tout le monde connaît et comprend à peu près de quoi il s’agit. Pourtant il existe différentes approches de la psychologie qui se distinguent profondément dans leurs perspectives anthropologiques, c’est-à-dire par la définition qu’elle donne de l’humain.

La Psychologie Transpersonnelle ? Que signifie cet adjectif « transpersonnelle » ajouté à « psychologie » ? La psychologie transpersonnelle est l’héritière de la psychanalyse jungienne, c’est-à-dire la psychanalyse élaborée par Carl Gustav Jung. La psychanalyse a vu le jour à la fin du 19^ème siècle avec Freud, célèbre neurologue autrichien, qui a découvert (ou redécouvert peut-on dire) l’inconscient. J’ai précisé « redécouvert » parce que les Anciens connaissaient cette part d’ombre de l’humain qu’ils exploraient également. Nous parlons souvent de part d’ombre, pourtant, paradoxalement, cette part d’ombre nous permet d’accéder à la lumière de la conscience et de la vérité de notre être. Élève de Freud, Carl Gustav Jung, a lui aussi étudié l’inconscient, mais il s’est radicalement différencié de son maître et a fini par rompre avec celui-ci pour cause de profond désaccord sur ce que l’inconscient pouvait receler. Jung, en s’étudiant lui-même et en étudiant ses patients, a élaboré le concept d’inconscient collectif. L’inconscient collectif est commun à tous les êtres humains et il riche de matériaux psychiques qui viennent du fond des âges. Ces matériaux psychiques peuvent être mis en lien avec les mythes et mythologies du monde entier, ces étranges et fabuleux récits qui nous viennent de la Grèce Antique et de bien d’autres sphères culturelles. À partir de la connaissance de ces mythes, de leur analyse et de l’analyse de nombreux rêves, Jung a mis en exergue ce qu’il a appelé les « archétypes » de l’inconscient, qui sont des formes symboliques variées et universelles structurant la psyché humaine. Ainsi nous pouvons parler de l’archétype de la Mère, de celui du héros, du vieux roi fatigué et malade, etc. Là où Freud ne voyait que des refoulements d’ordre sexuels dans l’inconscient des individus, Jung y a perçu d’autres réalités plus diversifiées et ouvrant des perspectives plus larges. Sans pour autant nier leur existence, Jung a émis l’idée qu’il n’y a pas que des refoulements d’ordre sexuel siégeant au fond de l’inconscient humain, mais que ce dernier est riche d’une cosmogonie merveilleuse qui a beaucoup à nous apprendre pour vivre une vie pleine et entière, une vie plus satisfaisante.

La psychologie transpersonnelle à laquelle je me réfère, postule que l’inconscient se compose d’un subconscient, siège des mémoires personnelles, familiales et collectives, et d’un supra-conscient qui lui nous relie à des réalités d’ordre spirituel. De ce point de vue l’inconscient est le « siège », et des profondeurs, et des hauteurs. La psychologie transpersonnelle propose à chacun de partir à la découverte de son inconscient individuel mais aussi de l’inconscient collectif. Bien-sûr l’ère civilisationnelle dans laquelle nous nous trouvons exercera une influence majeure sur la manière dont les archétypes de l’inconscient se manifesteront à nous. L’exploration de l’inconscient peut se faire par l’analyse des rêves nocturnes mais aussi par la pratique de Rêves Eveillés Guidés [lien hyper-texte article 3 sur les Rêves Eveillés Guidés]. Cette exploration permet à chacun de rentrer dans le processus d’individuation [lien hyper-texte article 2 L’individuation] qui nous conduit à notre propre complétude.